Vol quand sublime
Vol quand, sublime
Faire son nid dans un frêne
Un lit dans un crâne
Puis des éruptions
Spontannées, mais aussi cutannées
Au-dessus d'un nid de coucou
On écrit coucou ça te dirait de
J'ai une maison en Auvergne.
J'aime l'effusion de l'allumette
S'approchant du papier
Son odeur rouge, et chatouillante au nez
Je vole de douces enveloppes, de règnes oubliés
-Règles obligées ! j'aime sublimer
Dans mon panier à provisions
J'ai rapporté des illusions
Le marché est à deux kilomètres
J'y vais par le sentier
Les gens y bougent normalement
Dans leurs manteaux damassés
Je rêve de mon piano et d'un petit verre
Devant moi des gens s'amuser
J'échoue à rentrer dans le présent
Ou alors c'est comme un attentat
Très jouissif et fatal
J'en ramène des bûches postales
Il faut du cadre, du canal
De beaux arbres sur le Mont Dore
Les canaux d'Amsterdam
Y circulent les passions
Le cannabis boit le sang des ibis
Qui sert d'encre aux lettres
Ainsi lavés de laves
Ancrés dans l'encre
Sublimons l'horreur
Des coulées destructrices
Des vallées pétrifiées
Figées à jamais
Dévaler délavés !
Le bleu des mots
Pour les petits bobos
Joie du Ciel
Un avion de plaisance
Une auberge tranquille
Une cornue, on s'épanche
On s'y penche
"Le sublime se situe juste avant la catastrophe"
Me réciter Rimbaud que j'apostrophe
"Dans la salle à manger brune que parfumait..."
Oranges et bleus foncés
Le coeur pétri de féminité, attention à la lumière
Baissez un peu je vous dit d'oser, aisez par le biais
Terreur de persécution, petit
Une forme, un appel derrière la porte
Un terrain d'aviation.
Impossible de se poser
Prudence de ne pas s'exploser
Gare aux étincelles
Cinglerie -un posé en plein vol !
Horreur
Sursauter au moindre bruit
L'ombre qui passe, ou la sonnerie soudaine
Trop de fils branchés
Dès qu'on pense
Qu'on décompense
Gardes merveilleux
Tournez-vous un peu, là !...
Vous êtes sublimes
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