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Le miroir qui fuit

8 janvier 2022

Lors d’une promenade perdue

Célibataire, seule 

Sur Instagram, à la dérive une fleur 

au corps phosphorescent la nuit 

Au sublime combat 

À relever, à enlever

À prendre, à aimer 

Textures, peau et photo, instantanés 

Intimes et cœur volant 

voyez-m’en, volez-m’en

En allez-m’en, prenez-m’en 

accordez-m’en, dites-m’en 

entendez-m’en 

tendez-m’en 

Énormément 

De sel, celle qui est telle est seule 


Lors d’une promenade éperdue 


Absent


Instagram transpire mon échec. C’est ta bulle de respiration, ta chambre, ta scène, ton trésor mais mon existence est niée. Tantôt bafouée avec soin dans la détresse, tantôt une allusion impersonnelle, je n’ai rien dit, fictive, à mon existence : les portes de la séduction restent ouvertes, une âme reste à sauver, seule sur une île que je pensais habiter, mais alors où suis-je ? Tu sembles m’y fuir parfois. C’est là où tu ne bailles jamais. Jamais. Terreau de vie, de désir fort, impérieux, tendu.

C’est pourtant par les mots que nous... C’était les mots c’était la vie c’était nous sur le chemin, et par le jour et dans la nuit 

Tu chanterais le bonheur, mais c’est le refuge des douleurs du coeur, d’une vie forte, lumineuse, mais esseulée. Et pourquoi un refuge ? Que tu communiques ton talent, que tu échanges, ce n’est pas ça qui m’atteint. C’est ce refuge, qui crie mon échec, mon absence. 


Je suis tellement désolé d’avoir été dur, de ne pas comprendre. J’ai envie de m’effacer, je ne sais pas quoi faire de moi, je ne vois pas d’issue 


Lors d’une promenade perdue 


Rien d’étonnant 

J’ai raté, épuisé ma vie 

J’étais pourtant gentil 

et doux 

je croyais à l’intime, aux murmures 

À la plénitude contenue, offerte  

soi

Aux lèvres nues 

La soie d’un baiser au noeud lentement défait 


Quand pied du mur le garçon demeure 

C’est un faux musicien, un faux poète  

ivre comme un faux génie 

livres lus, oubliés, qui mot ne dit 

Et inintéressant depuis longtemps


Toute cette poussière en vitrine 

voilà qu’aujourd’hui il prend l’eau, le vent 

Quand d’autres sont grave vivants, et amusants 

Mais je croyais 


Le monde sur un carré de tapis 

nous en faisions le tour les joues rougies 

par les bougies  


Je ne suis nulle part 

Effacé

Le jour me prend à la gorge, les doigts sans accroche 

Où était mon âme

Où est le drame, où est mon âme 

dans cet appartement désert sans couleurs sans lumière, sans flamme, bougies parties

le passé dans le mur 

comme un serpent 

vaguement mort 

quand tous passés à autre chose 

en haut en bas devant 

Beaux, bon an mal an 

Je croyais 

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27 novembre 2020

Biolay

J’ai senti la panique remonter. Un marécage. Une vague noire. Une marée noire. Ça me cloue. 

Mon esprit fait germer la pourriture. Le doute est fécond. Je suis allée me coucher. Pas le choix. Il faut obéir au sens commun. 

Rien que de l’écrire ça remonte. Je hais les racines, elles poussent comme des doigts noueux. Elles s’agrippent. Elles gangrènent. Un germe d’idée, un mot prononcé. Je ne voulais pas entendre. Ça parle dans ma tête. Ça ne devrait pas exister. 

J’ai dormi, avant j’ai pensé au bleu. Je voulais que ce soit un beau bleu. Je voulais que ce soit pur, et vierge. C’était si important. 

Ce bleu que j’ai écris. J’en fais une enveloppe, autour de mes mains. Sur ma peau. Sur mes seins. Du bleu qui me regarde. La tendresse. La tendresse est trop souvent réduite au mièvre, au pudibond. Ils n’ont rien compris. Il y a bien plus dans une tendresse. Un regard. Il y a l’or des mains. Et la peau. Et le cœur.

Alors j’ai pensé au bleu, à ce bleu. Et j’ai dormi.

J’ai rêvé d’un endroit qui aurait pu me faire peur. J’ai rêvé de gens qui auraient pu me faire peur. Et puis il y avait Biolay, sur un canapé. On a parlé. De rien. Mais de tout au fond. Et cet endroit qui aurait dû me faire peur, et ces gens qui auraient dû m’agripper, ils ont démissionné. Biolay est resté. 

Ce matin j’oscille. Je voudrais garder Biolay. Et une île, une île au regard bleu.

26 novembre 2020

Une île

Le brouillard a l’odeur de ton pardessus 


J’ai entendu tes larmes


Étrangement ton abandon me fait du bien


Le brouillard s’est dissipé 

Il reste ton visage



Au pied de l’île 

Mes pieds timides dans l’eau 

Le panorama est beau 


Je laisserai parfois mon panama 

Travailler du chapeau un peu plus haut

Quand noirs nuages mercantiles 


Mer quand il 

descendra le pas habile 

Gonfler vanille, et peau 

L’eau qui scintille

-Une explo

Sion

Cent chênes !


Sur la pupille

vrillent 

des bonhommes en papier cuit 

Sur les papilles  

des trilles,

plus ou moins serrés, rêve d’une parfaite confusion, rêve de vol 

quand 


 



29 octobre 2020

Une image

« Un carré rond de lumière 

à genoux sur le tapis

nue et la chaleur 

sur ta nuque »

27 octobre 2020

J’ai peur de retrouver mon lit.Le plafond est

J’ai peur de retrouver mon lit.

Le plafond est peuplé de démons, ils ont colorié sur le mur, ils ricanent. Une forêt de gueules ouvertes me défie.

Un étau m’enserre la gorge, c’était juste une gêne je pensais, mais c’est maintenant de la panique.

Le mur froid de la cuisine m’ancre dans la nuit

Je voudrais ta main sur ma gorge, je voudrais courber ma nuque sous ta main.

Des migraines à n’en plus finir

Une image, que je trouve une image

Une île, donnez-moi une île

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15 octobre 2020

Arc-en-ciel

Je ne sais plus danser sous la pluie. 

Il me faudrait un parapluie arc-en-ciel, sauter dans les flaques de couleur mais sans avoir peur. Ne pas me batailler, ou juste des batailles d’oreillers, avec les rires et les plumes qui volent. Et un rayon de soleil sur le mur blanc.


Dire des mots de douceur, ne pas craindre et me contraindre à me recroqueviller. Que le grand cric me croque. Car le grand cric me croque le cœur.

Te dire, sans pudeur, des mots de douceur.


Je voudrais danser sous ton sourire, sous nos rires. Je voudrais danser sous la pluie.

6 septembre 2020

Chanter avec toi c’est électrisant, la première

Chanter avec toi c’est électrisant, la première gorgée de vin.

Parlons de ces quelques 20% que je ne dis pas.

Parlons de cette envie, envie folle de chanter tes mots, ceux que tu voudras. Je veux bien revêtir un costume que je ne connais pas. 

Veste d’homme de velours bleu

Ton esprit sous ma voix 

Mon esprit par tes mots

Qu’importe qui parle, brouillons les pistes. 

Rendez-vous en terres inconnues où ta musique me colle à la peau. 


Jouer avec toi à ce jeu rêvé celui du je 

Je sens que ta maîtrise appelle tous les océans comme une embarcation parfaite prête à affronter les flots inhumains au lieu de se suffire et d’être par là-meme dérisoire. Brouillons nos brouillons oui, bouillons, jouons nos je sur le tapis, à la renverse. Balançons le vernis qui nous autorise à un métier. Ces 20% on se les offre, et si on nous coffre Ewald aura la clé...


J’ai le cœur d’être heureux dans notre cornue 


2 août 2020

Sortir oiseaux la tête bazalgette plume

Sortir oiseaux 

la tête 

bazalgette 

plume dévorée

chemins champêtres 


Un sentier c’est un torrent 

un soleil c’est insolent 


langue parlée 

langue 

l’ange 

12 juillet 2020

Un air de famille

La journée s’étire comme un vieux chewing-gum, déjà mâché, plus de goût, un air de déjà vu. Ça ressemble à un repas de famille qui s’éternise. Au milieu de l’assemblée, une vieille de 36 ans qui mâchonne ses mots comme un disque rayé sur de l’insipide, et qui parle fort pour occuper le terrain. De l’autre des gamins au ketchup vengeur. Il n’y a pas de vin, mais je suis saoulée. Je m’exile au salon dès que l’étiquette le permet pour retrouver le goût délicieux du silence. 

Mais patatra, vieux restes bourgeois, les adultes également passeront au salon pour prendre le café. Je me retrouverai à nouveau embarquée dans des soliloques végétatifs. Et après certains s’étonneront que je reste silencieuse...

Bacri, viens à mon secours!

11 juin 2020

Évidemment

Évidemment 

Évidemment la vie

Lavée des vides

La vie démente

Ma vie de vides

De vides aimants

Vite la vie

Décidément avide

Les amis

Évadés d’avant

D’avant la vie

Le vide aime

Ment

Évite les vides

Demander avant

Mes envies de vies

Avidement

Dévider les vides

Amis

Aimantés

Amants

La vie aimante

Évidemment


 

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